Monday, October 24, 2011

Habiba Madkouri et Brahim Essayeh : deux étoiles filantes.


Ecrit par Razak

Habiba el Madkouri n’est plus. Elle s’est éteinte à l’âge de 84.Elle fut une des rares comédiennes à faire preuve d’audace et de persévérance en faisant des préjugés machistes réduisant la femme à une couveuse matrimoniale tout juste bonne à allaiter les enfants et les voir grandir. Elle brava les feux de la rampe avec autant de conviction que de détermination. Sa voix remarquable a bercé l’ouïe des marocains pendant des dizaines d’années. le tandem vocal qu’elle a formé avec le regretté Larbi Dogmes resta ancré dans mémoire auditive collective. Le théâtre radiophonique du dimanche avait des habitués et inconditionnels.

En 2006 et cela avant que le festival de Marrakech lui consacre un hommage bien merité, mais tardif, nous lui avions rendu visite chez elle à Salé pour l’interviewer en vue de documenter un ouvrage sur le cinéma indien et sur le doublage dont Brahim Essayeh était le pionnier incontesté. Notre staff était constitué de : Allal El Alaoui (un cinéphile Anglophone, SNRT), de Benthami Essafi Khammer (un photographe d’art) et d’auteur des ces lignes.

Quelques jours auparavant ; le défunt Brahim Essayeh nous a reçu lui aussi dans sa demeure à Harhoura.Essafi dispose actuellement de précieux documents photographiques. Ces deux grands artistes nous ont accueillis avec amabilité et affabilité. Tous les deux parlaient un langage franc et sincére.Ce furent deux rencontres mémorables.

Feu habiba ne tarissait pas d’éloges envers Essayeh. « C’est un grand maestro, que ce soit dans le domaine de l’écriture ou celui du doublage », disait la grande comédienne à propos du pionnier du doublage au Maroc.

Reste à signaler que dans notre dernier ouvrage intitulé Zona nous faisons allusion à leur précieux apport et leur charisme.