Saturday, October 20, 2007

Moroccan National Cinema, is it moving ?


A foto by Allal EL Alaoui

Des cinéastes marocains se mobilisent pour les salles de cinéma
(14/12/2007)

La journée d’hier a été marquée par le cri du cœur d’un jeune acteur qui a eu l’idée de créer un collectif pour la sauvegarde des salles de cinéma au Maroc. Tarik Moumin a été rejoint dans sa campagne par de très nombreux acteurs et réalisateurs marocains.

Photo: un collectif d'acteurs marrocain réuni pour attirer l’attention sur les disparitions régulières de salles de cinémas au Maroc

Il s’agissait de tirer la sonnette d’alarme et attirer l’attention sur les disparitions régulières de salles de cinémas au Maroc. Marrakech se souvient avec nostalgie du cinéma Atlas sur la place Jemâa El Fna, du cinéma Mauritanie dans la Kasbah ou encore du Regent sur Gueliz. Et la liste est longue, trop longue pour le monde du cinéma marocain qui a tenu à répondre présent sur le tapis rouge du Palais des congrès, hier en début d’après midi. [Voir le spécial FIFM]

Mohamed El Jam, Mustapha Darkaoui, Mohamed Ismaël, Ahmed Boulane, Abdelkhalek Fahid, Mouna Fettou, Mustapha Dasoukine et bien d’autres encore, étaient tous là vêtus pour la plupart d’un tee-shirt sur lequel était inscrit « Sauvons les salles de cinéma au Maroc ». Ils ont posé pour une photo de groupe suivie de portraits individuels.

« On a la chance cette année d’avoir une production marocaine exceptionnelle. Peut être la meilleur vu la qualité et le nombre de films réalisés. Et paradoxalement, les salles de cinéma se ferment une par une » s’insurge Tarik Moumin que l’on a vu dans « Adieu mères », un film de Mohamed Ismail programmé dans le cadre du panorama marocain, une rétrospective qui passe en revue le cru cinématographique de l’année.

« On est en situation de crise, il ne reste plus que quelques salles ouvertes. On vit une période noire. C’est le moment ou jamais de se mobiliser contre ce fléau. Cet appel national concerne en premier lie le public marocain. Il s’agit de leur dire que c’est un patrimoine artistique et culturel qui est en train de disparaître » explique Tarik Moumin.

« Les cinémas sont des lieux de mémoire » ajoute le jeune acteur qui espère insuffler, avec le collectif, une prise de conscience politique et espère bientôt présenter au gouvernement un plan d’action pour la sauvegarde des salles de cinéma au Maroc. Le cinéma est un rêve, mais le cinéma c’est aussi une réalité, comme le rappelle le collectif.

Le rêve éveillé, en tout cas, se poursuit dans les salles du festival de Marrakech qui entame sa dernière ligne droite avec la projection, aujourd’hui, des deux derniers films en compétition officielle, sur les quinze sélectionnés par le festival de Marrakech. Il s’agit du long métrage tchèque « Grandhotel » de David Ondriceck et de l’œuvre sud coréenne de Jeon Soo-il, « With a girl of black soil ».

Hier, c’était au tour du film finlandais « Man’s Job » de Aleski Salmenpenä et Slingshot de Slingshot, tout droit venus des philippines, d’être présentés sous l’œil attentif du jury.

Un hommage sera aujourd’hui rendu à une autre grande figure du cinéma mondial, Abel Ferrara, auteur américain indépendant prolifique qui a signé, outre plusieurs épisodes de la célèbre série « Miami Vice », des œuvres remarquées comme « King of New York » ou encore Snake Eyes » avec Madonna et Harvey Keitel
.
From menara



FILM CRITIC: Razak and Mustapha Hayra


FILM CRITIC: Mustapha Hayran, Allal El Alaoui and El Bakkay




Inauguration d'une salle de cinéma à Ouarzazate
(13/12/2007)

Une salle de projections cinématographiques, baptisée "Cinéma étoile", a ouvert ses portes, mercredi soir, à Ouarzazate, aux férus du 7-ème art.

Inauguré par le gouverneur de la province, M. Mohamed Ichnnaren, ce nouvel édifice culturel dotée d'une quarantaine de places, n'est que le prélude d'un grand projet qui s'achèvera par la mise en place, vers la fin de 2009, d'un méga complexe moderne d'une capacité de 3500 places.

Entre-temps, les deux investisseurs, un français et un marocain, s'appliqueront à aider les cinéphiles à renouer avec la bonne habitude d'aller voir des films sur grand écran, et ce à travers des caravanes pourvues du système Dolby Stéréo.

Lors de cette cérémonie d'ouverture, les passionnés du 7-ème art ont pu visionner le film du réalisateur Gore Verbinski intitulé "Les pirates des Caraïbes Jusqu'au bout du monde" sorti dans les salles en mai 2007.

L'ouverture de cette salle rentre dans le cadre d'une initiative privée qui ambitionne de réconcilier les cinéphiles ouarzazis avec les salles de cinéma, les deux anciennes salles étant fermées depuis quelques années déjà.
(MAP)







هسبريس
آمال عيوش : القبل الساخنة مفقودة في السينما المغربي
Thursday, November 22, 2007

ترى الممثلة المغربية آمال عيوش بخصوص أدوار الإغراء والمشاهد الساخنة أنه حان الوقت بالنسبة إلى الاعمال السينمائية المغربية ان تبتعد عن لغة الكلام لتتحدث بلغة الجسد إلى المشاهدين وأن القبل الساخنة مفقودة في الأفلام المغربية.

وأكدت آمال في حوار ليومية مغربية أن تشخصيها ادوار جريئة لا يطرح لها أي مشكل سواء مع نفسها أو مع قناعاتها أو مع زوجها مادام ذلك يدخل في إطار منح الدور مساحة اكبر من المصداقية والحرية دون تجاوز الحدود المرسومة لها.

وسبق لآمال أن قامت بعدة ادوار إثارة كان آخرها فيلم "لعبة الحب" للمخرج إدريس اشويكة ، كما أدت دور عاهرة في فيلم "علي زاوا" لنبيل عيوش.

ولا تجد آمال حسب قولها أي عقدة في ارتداء ملابس شفافة أو حتى ملابس حمام السباحة كما حدث في فيلم "الدار البيضاء الدار البيضاء" للمخرجة فريدة بليزيد باعتبار أن دورها تعلق بسيدة برجوازية .

From: Hespress.com







Le nouveau souffle du cinéma marocain

par Cerise Maréchaud

Article publié le 17/10/2007 Dernière mise à jour le 17/10/2007 à 13:38 TU

Vingt-cinq long-métrages, et autant de courts : « Jamais la compétition n’a été si fournie », se félicite Noureddine Saïl, directeur du Centre cinématographique marocain (CCM), à l'occasion du 9ème Festival national du film. Du 18 au 27 octobre, sur les hauteurs du Grand Socco, la Cinémathèque de Tanger accueille les productions marocaines des deux dernières années. « Pour le court-métrage, on a dû faire une sélection : il y avait 148 candidatures ! », s’enthousiasme Saïl, qui pense désormais « annualiser » ce rendez-vous jusqu’alors irrégulier. « Encore récemment, il fallait trois, voire cinq ans pour atteindre quinze films ». Mais depuis le début des années 2000, le 7ème Art marocain est en plein essor.


Que ce soit dans la presse ou sur internet, pas une semaine ne passe sans l’annonce d’une rétrospective, d’une sélection ou d’un prix honorant, à San Sebastian, Mar del Plata, Carthage, Montréal ou Ouagadougou, les noms de Yasmine Kassari, Daoud Aoulad Sayed, Narjiss Nejjar, Faouzi Bensaïdi, Jilali Ferhati ou Ismaïl Ferroukhi.

Extrait du film « Le Vélo » de Hamid Faridi(Crédit : Diapason)

Extrait du film « Le Vélo » de Hamid Faridi
(Crédit : Diapason)

Derrière ces belles réussites, pas encore de véritable industrie marocaine du cinéma. Mais, enfin, le volontarisme politique pour la bâtir : en 2006, 14 long-métrages ont été produits, soit le double d’il y a cinq ans. Entre temps, le fonds d’aide public a gonflé de 30 à 50 millions de dirhams (2,7 à 4,5 millions d’euros), et les deux chaînes publiques de la télévision marocaine sont tenues de coproduire un minimum de films. De son côté, le court-métrage est en pleine explosion, dopé par l’obligation, pour créer une société, d’en produire au moins trois (ou un long-métrage). Et le Festival international de Marrakech rappelle chaque hiver, depuis 2001, les aspirations marocaines à faire partie des « nations » du cinéma.


En parallèle, le 7ème art du royaume mise depuis peu sur la professionnalisation. A la rentrée 2006, deux cursus publics gratuits – niveaux BTS et licence - ouvraient en même temps leurs portes à Ouarzazate pour enseigner les métiers du cinéma à une centaine d’étudiants d’origines modestes, prenant le relais du cycle privé créé en 2004 par le cinéaste Mohamed Asli dans les studios Kan Zaman de la ville pour 90 boursiers. Pendant ce temps s’inaugurait, à Marrakech, la première Ecole supérieure de l’audiovisuel (50 inscrits), une formation privée en trois ans, à 50 000 DH (4500 euros) l’année mais dotée d’un fonds de bourse.

« Il y a une volonté de donner les outils de l’image à tous », apprécie Hicham Lasri, 30 ans, l’un des chefs de file d’une jeune génération avide de bousculer l’ordre établi. Mohamed Cherif Tribak, Hicham Falah, Yassine Fennane, Imad et Souheil Noury, Ali Benkirane, Ali El Majboud, Layla Triqui, Younès Reggab, Bouchra Ijork… : un petit bataillon de trentenaires décomplexés, dotés d’une solide culture de l’image sans avoir passé la moitié de leur vie à l’étranger, certains même formés sur le tas.

Rares ceux qui ne se sont pas fait les dents dans un des nombreux ateliers tenus en à peine cinq ans sous l’impulsion d’initiatives privées : Prix Mohamed Reggab (concours de scénario et production de huit courts-métrages en 35 mm) de 2001 à 2003, Concours d’art vidéo en 2004, ou encore la « masterclass » Marrakech/Tribeca en novembre 2005 (ateliers d’écriture scénaristique encadrés par Abbas Kiarostami et Martin Scorsese. Rien moins).


Reste qu’en dehors de telles parenthèses bien cadrées, rien ne remplace l'apprentissage sur le terrain. Ainsi le projet Film Industry, conduit par Ali N’ Production, a relevé le défi de produire trente films de genre en moins de deux ans (2005-2007) avec douze jeunes cinéastes. « En plus de nombreux ateliers, j’ai enchaîné les boulots de scripte et assistant réalisateur pour comprendre le fonctionnement d’un plateau et suivre les étapes d’élaboration d’un film », rapporte la prometteuse Layla Triqui, 31 ans, auteur de sept courts-métrages (dont Et la vie continue sélectionné à Tanger) reconnus et en préparation de son premier long. « Aujourd’hui, au Maroc, il est possible de travailler dans le cinéma », souligne Noureddine Saïl.

Essor de la production audiovisuelle oblige, le petit écran s’affirme comme un bon terrain d’entraînement parfaitement assumé : Mohamed Cherif Tribak a réalisé de nombreuses fictions télévisées avant de voir son projet de premier long, Entre parenthèses (sur l’apprentissage politique d’étudiants dans le Maroc des années 80) avec Hicham Falah, retenu par l’atelier de la Cinéfondation de Cannes. Et parmi les découvertes attendues du Festival de Tanger, à travers son premier long Le Vélo, on trouve Hamid Faridi, 39 ans, publicitaire de son état et auteur de trois courts-métrages corrosifs contre la tyrannie sociale et le dogme religieux. « Le dernier, Histoire de bonnes femmes, a voyagé plus que moi ! », jubile Faridi.

Remettre en cause les symboles

« Cette génération dit les choses de manière plus frontale, moins symbolique, avec une énergie et une touche de subversion nouvelles », exprime Ali Hajji, directeur de Rezo Production et organisateur du festival Casa Ciné (en novembre). « Ca fait des années que les films marocains ressassent les mêmes choses, les années de plomb, les droits de la femme, le rural… Je revendique le droit de remettre en cause les symboles, piaffe Hicham Lasri, prolifique auteur-réalisateur, friand de surréalisme et qui « déchire l’uniforme d’un flic » dans son court Géométrie du remord. Dépoussiérer le cinéma marocain, c’est aussi en bousculer le mode de narration, le format. « Au Maroc, la rupture numérique est mal assumée », déplore le jeune cinéaste nourri de clips et de jeux vidéo. « Notre génération ose, dévoile une forte personnalité, tout en rompant avec l’hermétisme traditionnel, analyse Layla Triqui. Ils se veulent plus accessibles, pour redonner le goût du cinéma au public ».


Car c’est là que le bât blesse. Si quatre films marocains, Marock de Laïla Marrakchi en tête, ont raflé le box-office aux grosses productions américaines en 2006, la fréquentation poursuit néanmoins sa chute libre (-77% de 1994 à 2005), à mesure que se multiplient les chaînes satellitaires, que s’étend le règne du piratage et que ferment les salles obscures : moins de 100 dans tout le pays, souvent en piteux état, et des villes comme Ouarzazate, El Jadida ou Nador qui n’ont carrément plus d'écran. Au-delà des nécessaires progrès à faire dans la qualité de production (écriture, casting, développement…), ressusciter la distribution et l'exploitation constitue bel et bien le nouveau défi du royaume pour joindre les deux bouts d’une vraie industrie du cinéma. Car à quoi bon produire trente bons films demain si les Marocains ont nulle part où les voir ?
Après Tanger, Rabat. Dès le 31 octobre, la capitale marocaine prend le relais cinématographique avec l'ouverture de la seconde édition du Festival Casa Ciné qui fêtera jusqu'au 6 novembre le cinéma du monde avec quelques 70 films retenus et une centaine de projections organisées. Seront présentés, entre autres, Persépolis de Marjane Satrapy .

حنان الإبراهيمي : مخرجون طلبوا مني أداء أدوار إباحية

هسبريس

Sunday, October 28, 2007

كشفت الممثلة المغربية حنان الإبراهيمي عن سر ابتعادها عن السينما في حديث لمجلة فنية مغربية متخصصة ، وذكرت "الابراهيمي" أنها لم تظهر منذ سنتين في أعمال سينمائية ، رغم ان السينما توجد في صدارة اهتماماتها ، مخافة الوقوع في انزلاقة في مسارها الفني عبر المشاركة في أفلام دون المستوى ، علاوة على عدم اتفاقها مع بعض المخرجين المغاربة على بعض المشاهد التي تتطلب جرأة اكبر في تصويرها ، وأضافت حنان الإبراهيمي أن آخر مشهد في هذا السياق هو تخليها عن دورها في شريط "سميرة في الضيعة" للمخرج لطيف لحلو نظرا لعدم رضاها عن بعض المشاهد التي تخللت الشريط والتي قبلت بتأديتها الممثلة المغربية سناء موزيان.

واعتذرت حنان الإبراهيمي للمخرج محمد زين الدين عن آخر شريط له ، لأنه يتضمن مشاهد إباحية لا تناسب شخصيتها ووجهت "الإبراهيمي" رسالة للجمهور المغربي مفادها أنها ليست ضد ادوار الإغراء والأدوار الاباحية ، شريطة أن لا تعالج بميوعة تسبب صدمة للمتلقي ، خاصة للجمهور المغربي الذي تعود على "حنان" في صورة خاصة كلها احترام وتقدير وهي لا تريده أن يغير هذه النظرة الجميلة وهذا الانطباع الفني والإنساني الذي يحمله في حقها.



Hespress.com

مهرجان الفيلم الوطني بطنجة

هدى إبراهيم /أ.ف.ب

Sunday, October 28, 2007

في ختام عشرة ايام من العروض السينمائية والفعاليات التي تخللت الدورة التاسعة من المهرجان الوطني للفيلم المغربي في طنجة، انتزع فيلم "القلوب المحترقة" للمخرج أحمد المعنوني الجائزة الكبرى للمهرجان وصور الشريط في مدينة فاس ويتناول قصة طفولة معذبة تخترق يوميات شاب عائد الى مدينته.ويعود مسرح الطفولة كأنه جزء من حاضر المهندس الشاب بعد عودته من باريس في أجواء صوفية حافلة بطقوس موسيقى تقليدية تعطي للفيلم ايقاعه. وكان هذا الفيلم حصل السبت على جائزة النقاد التي تمنحها "الجمعية الوطنية للنقد السينمائي" في المغرب مميزة اياه عن غيره من الافلام ال25 التي قدمت ضمن هذه الدورة بخصوصية لغته وتفرده الفني.

وسلمت وزيرة الثقافة المغربية ثريا جبران التي حضرت حفل الختام الجائزة الكبرى بغياب المخرج، للمثل هشام بهلول الذي ادى دور البطولة في "القلوب المحترقة".

وكانت ثريا جبران حاضرة في المهرجان كممثلة في شريطين قدما ضمن العروض وهما شريط "اركانة" للمخرج حسن غنجة و"عود الورد" للمخرج حسن زينون.

واعلن خلال المهرجان ان تظاهرة الفيلم الوطني المغربي ستكون سنوية اعتبارا من العام المقبل بعد ان جرت على نحو متقطع وذلك للتماشي مع نمو كمية الانتاج السينمائي المغربي.

اما جائزة لجنة التحكيم فمنحت لفيلم "سميرة في الضيعة" للمخرج لطيف لحلو والذي يتناول قصة جريئة لامراة زوجت باقطاعي عاجز جنسيا فتعوض حرمانها مع رجل آخر.

وقال المخرج ان "جائزة لجنة التحكيم لها في قلبي قيمة كبيرة وهي تجبرني على عمل افلام على الاقل بمضاهاة هذا العمل".

ونال شريط "سميرة في الضيعة" ايضا جائزة احسن دور رجالي وذهبت الجائزة لمحمد خويي عن دوره في الفيلم فحياه الجهور بحرارة كبيرة.

ونال يوسف بريتال عن مشاركته في هذا الفيلم ايضا جائزة احسن دور رجالي ثانوي.

وحصل فيلم "عود الورد" للمخرج حسن زينون والذي كان جماليا من بين افضل الافلام المقدمة على جائزة احسن دور نسائي لسناء العلوي وجائزة احسن دور ثانوي لحنان زهدي واستلم المخرج كلا الجائزتين نيابة عن ممثلاته.

وذهبت جائزة السناريو لفيلم "ثابت او غير ثابت" للمخرج وكاتب السيناريو نبيل لحلو ويعود الفيلم الى مرحلة سوداء من تاريخ المغرب حيث يقوم عقيد في الشرطة بابتزاز النساء والفيلم مبني على واقعة حقيقية.

وكانت جائزة العمل الاول من نصيب المخرجين الاخوين سهيل وعماد نوري عن فيلمهما "أبواب الجنة" وتسلم الجائزة الممثل ربيع القاطي.

ومنحت لجنة التحكيم جائزة الموسيقى لجويل بلليغريني عن مساهمته في وضع موسيقى شريط "ملائكة الشيطان" للمخرج احمد بولان والذي يتناول موسيقى الهارد روك.

اما جائزة المونتاج فمنحت لنجود جداد عن مونتاجها لفيلم عمر الشرايبي "حديث اليد والكتان" ومنحت جائزة الصورة لكمال الدرقاوي احد ابرز مدراء التصوير في المغرب وشارك في المهرجان بنحو 4 اعمال بينها "فين ماشي يا موشي".

وأخيرا منحت جائزة الصوت للتونسي فوزي تابت على مساهمته في 6 افلام شاركت في المسابقة بينها "القلوب المحترقة" و"الاسلام يا سلام".

وكان مهندس الصوت تابت بدا العمل في السينما المغربية التي تبنته منذ اواخر الثمانينات مع فيلم فريدة بليزيد "باب السماء المفتوح" ووقع منذ ذلك الحين العديد من الافلام المغربية فيما يخص التقاط الصوت.

ومنحت الدورة التاسعة من مهرجان الفيلم الوطني المغربي في طنجة ما مجموعه 12 جائزة للفيلم الطويل فيما ترأس لجنة التحكيم الفنان التشكيلي محمد المليحي. وتناول فيلمان معروضان ضمن المسابقة من وجهات نظر مختلفة مسالة هجرة اليهود المغاربة والفيلمان هما "فين ماشي يا موشي" لحسن بنجلون و "وداعا امهات" لمحمد اسماعيل.

اما لجهة الفيلم القصير فقد تراس المخرج كمال كمال صاحب "السيمفونية المغربية" لجنة تحكيم الاشريطة القصيرة المشاركة في المسابقة وحيث تبين ان الافلام الفائزة سبق وفازت بجوائز في مهرجان الفيلم القصير المتوسطي الذي تشهده طنجة ايضا.

ومنحت الجائزة الكبرى للفيلم القصير لشريط "نهاية الشهر" لمحمد مفتكر الذي يعتبر احد المخرجين الشباب الواعدين في المغرب وتمنى المخرج عند تسلمه الجائزة تحقيق فيلمه الطويل الاول. ومنحت جائزة السناريو للفيلم القصير لشريط "آخر صرخة" لحميد باسكيت وارتات لجنة التحكيم منح تنويه خاص لفيلم"شعرك الاسود احسان" للمخرجة تالا حديد. من ناحيتها، منحت الجمعية الوطنية للنقاد السينمائيين في المغرب جائزتها للفيلم القصير لشريط "شوفني" للمخرج عمر مولدويرة.






Ahmed Maanouni
"Les coeurs brûlés" remporte le grand prix du festival national du film
(29/10/2007)

"Les coeurs brûlés", long-métrage du réalisateur Ahmed Maanouni, a remporté le Grand prix de la 9-ème édition du festival national du film de Tanger organisé du 18 au 27 octobre dans la cité du Détroit.

Cette fiction, en lice aux côtés de vingt-cinq autres long-métrages, a été fort appréciée par les membres du jury qui ont qualifié d'"excellent" son niveau technique et de "la plus haute qualité" le jeu des acteurs.

De son côté , le long-métrage "Les jardins de Samira" de Latif Lahlou a reçu trois distinctions, le prix spécial du jury et ceux des meilleurs premier et second rôles masculins, attribués respectivement à Mohamed Khouyi et Youssef Britel.

Quant aux prix des meilleurs premier et second rôles féminins, il sont revenus aux deux héroïnes du film "la beauté éparpillée" de Lahcen Zinoun, les actrices Sanaâ Alaoui et Hanane Zouhdi.

Le prix de la première £uvre a été attribué aux réalisateurs Imad et Souheïl Noury pour leur film "les portes du paradis", et celui du scénario a été accordé au film "Tabet or not Tabet" de Nabil Lahlou.

Pour le prix du son, il a été remis au Tunisien Faouzi Tabet pour son travail dans six films ("la beauté éparpillée", "les portes du paradis", "Islam Ya Salam", "Rih El Bahr", "les c£urs brûlés" et "Où vas-tu Moshé ?").

Le prix de l'image a été attribué au long-métrage "Où vas-tu Moshé ?" de Hassan Benjelloun, alors que le prix du montage est revenu au technicien Najoud Jeddad pour le film "Tissé de main et d'étoffe" de Omar Chraïbi.

Pour sa part, le long-métrage "les anges de Satan" du réalisateur Ahmed Boulane a reçu le prix de la musique originale.

Côté compétition officielle des courts-métrage, où 28 films étaient en lice, le Grand prix a été décerné au réalisateur Mohamed Mouftakir pour son film "Fin de mois" alors que le prix du scénario a été remis au film "le dernier cri" de Hamid Basket.

De même, le court-métrage "Tes cheveux noirs Ihssane" de Tala Hadid s'est vu accorder la mention spéciale du jury.

Lors de la précédente édition du Festival national du film de Tanger, le Grand prix a été attribué à Yasmine Kassari pour son film "l'enfant endormi".

La cérémonie de remise des prix s'est déroulée en présence de la ministre de la culture, Mme Touria Jabrane.MAP




















































كرنولوجيا ربع قرن من التواجد

حسن مجتهد

Friday, October 19, 2007

المهرجان الوطني للسينما المغربية

كرنولوجيا ربع قرن من التواجد

الحصيلة ......... والآفاق

على سبيل التقديم :

جرت العادة في جل المشاريع والأعمال ذات السيرورة التاريخية أن تقوم الجهات المنظمة لها وضع تقييمات أولية عبر وحدة القرن والنصف القرن والربع القرن.... تتغيا من ورائها الوقوف وقفة تأملية الهدف منها وضع اليد على مكمن القوة والضعف على هذا المشروع او ذاك، المهرجان الوطني للفيلم - بصفته التظاهرة الفنية الوحيدة التي يجتمع فيها الفنانون المغاربة دون الأجانب، تلتقي فيها التجارب من كل المدارس والمشارب بهدف التلاقح والتناغم للخروج بسينما يراد لها أن تكون مغربية خالصة غير مدجنة ولا مستنسخة - يسعى هو الآخر الوقوف للحظات من أجل التأمل بهدف النهوض به وجعله قويا مشرقا بوميض الأمل والسؤدد أمام هذا الكم الهائل من الإبداعات التي قد تعجل بفنائه إن هو لم يستدرك بعض مكامن انتكاساته التي مر منها والتي كادت تعلن موته الأكلينيكي عبر لحظات تاريخية من تواجده ، ذلك ما ينحو إليه الإتجاه العام الذي من أجله خلق هذا المهرجان، فهاته التظاهرة كما جاء في ديباجة المادة الأولى من نظام الدورة التاسعة للمهرجان هي : " تظاهرة فنية ثقافية الهدف منها أولا : تنمية الإنتاجات السينمائية الوطنية وإخراجها من طرف السينمائيين المغاربة وتوزيعها، ثانيا : خلق إطار للحوار وتبادل التجارب السينمائية بينهم ..."

بناء على ذلك إن المتتبع للشأن الثقافي عموما والفني خصوصا في شقه السينمائي المغربي على الأخص، يرى بأنه كان علينا انتظار قرابة ربع قرن من الزمن لوضع الحجر الأساس لتأسيس أول تظاهرة وطنية سينمائية مغربية خالصة، نعم ربع قرن أي تقريبا منذ ظهور البوادر الأولى لسينما " مغربية " بين قوسين، على اعتبار أن المستعمر الفرنسي أنذاك كان هو من يدبر ويسير دواليب الشأن السينمائي من خلال تأسيسه سنة 1944 للمركز السينمائي المغربي، والذي عهد إليه أنذاك وحسب ظهير 8 يناير 1944:" اصطناع الشرائط السينماتوغرافية وتوزيعها وعرضها على الشاشة البيضاء " ليس إلا .. فالمركز كان خادما مطيعا في يد سيده، يقول المارشال ليوطي في مذكرة له في دجنبر 1920 ، محددا المهام التي يجب على جهاز العرض السينمائي القيام بها في المغرب :" فلا يمكن أن نشك في النتائج السارة التي يحق لنا أن ننتظرها من استخدام جهاز العرض السينمائي كأداة لتربية محميينا، فالأفلام والمناظر المناسبة ستترك، دون شك ، في أذهان المغاربة البكر أثارا عميقة بخصوص حيوية وقوة وثروة فرنسا، وإدراك وسائل عملها والأدوات التي تصنعها وجمال مناظرها ومنتجاتها ".

رمزية الزمان:

سنة 1982 م ستكون السنة الرسمية التي ستعرف ميلاد أول مهرجان سينمائي مغربي بالمعنى الدقيق للكلمة، علما أن التاريخ يسجل بأن مدينة خريبكة كان لها قصب السبق في تأسيس أول تظاهرة قارية للسينما ، والتي ابتدأت طبعا كملتقى قاري ليتحول فيما بعد إلى تظاهرة قارية اصطلح على تسميتها ب " مهرجان السينما الإفريقية "، يعود الفضل فيها إلى مبادرات وأنشطة أعضاء الجامعة الوطنية للأندية السينمائية المغربية أنذاك والتي كانت أكثر نشاطا وفعالية بالمقارنة مع الوضعية الراهنة ، وتعود الرمزية الزمانية لتلك السنة كبداية لعقد جديد سيعرف عدة تحولات سياسية واجتماعية وفكرية سيكون لها بالغ الأثر على العقود التي تليها، وبالتالي سثؤثر على المسار العام للمشهد الثقافي والفكري المغربي.

رمزية المكان :

مدينة الرباط هي المدينة التي انبثقت منها الشرارة الأولى لهاته التظاهرة السينمائية الوطنية سنة 1982م، لتحط رحالها في دورتها التاسعة الحالية بمدينة البوغاز طنجة سنة 2007، مرورا بمدينة الدارالبيضاء سنة 1984 م في دورتها الثانية، ومدينة مكناس سنة 1991م في دورتها الثالثة، ومدينة طنجة سنة 1995م في نسختها الرابعة، ومدينة الدارالبيضاء سنة 1998م للمرة الثانية في دورتها الخامسة، ومدينة مراكش سنة 2001م من خلال الدورة السادسة، لتسافر هاته التظاهرة سنة 2003 إلى العاصمة الشرقية مدينة وجدة من خلال الدورة السابعة ، أما الدورة الثامنة لسنة 2005م فستعود إلى مدينة طنجة مرة أخرى وسط ظنون المتتبعين لمسار هاته التظاهرة بأن مدينة طنجة ربما ستكون المقر القار لها، وإن لم يعلن ذلك رسميا فإن مدينة طنجة باحتضانها للدورة التاسعة 2007م الحالية، تكون قد حطمت الرقم القياسي في استضافة هذا المهرجان.

المركز السينمائي المغربي :

هو صاحب المبادرة، وصاحب فكرة خلق تظاهرة مغربية خاصة بالسينما المغربية، يستقي المركز السينمائي المغربي مرجعيته في ذلك من روح الظهير الشريف بمثابة قانون رقم 1.77.230 بتاريخ 19 شتنبر 1977 والمتعلق بإعادة تنظيم المركز السينماتوغرافي المغربي وبالضبط في البند العاشر من نص المادة الثانية يقول نص المادة : " يعهد إلى المركز السينماتوغرافي المغربي بما يلي : (.................) – التعاون مع المنظمات المهنية المعنية بالأمر قصد تنظيم التظاهرات الوطنية أو الدولية التي من شأنها أن تساعد على ازدهار الفيلم المغربي وكذا إبداء رأيه حول كل انتقاء للأفلام التي تمثل السينما المغربية في المهرجانات الوطنية أو الدولية ...."، إلا ان الملاحظ أن مقتضيات هذا النص لم يتم أجرأتها إلا بعد مرور 5 سنوات ولذلك أيضا ملابساته واعتبارته .

أرقام لها دلالات (2):

108 : هو عدد الأفلام الطويلة المغربية التي شاركت في المسابقات الرسمية الثمانية السابقة .

152 : هو عدد الأفلام القصيرة المغربية التي سجلت حضورها بامتياز في المسابقات الرسمية للدورات السابقة.

05 : هو عدد الأفلام التي عرضت بالأبيض والأسود، أربعة أفلام قصيرة وفيلم واحد طويل .

11 : هو عدد الأفلام المغاربية التي كان للجمهور المغربي شرف مشاهدتها ضمن بانورما أفلام المغرب العربي الكبير.

11 : هو عدد أفلام الافتتاح التي استهلت بها الدورات الثمانية، ونقف هنا لكي نقول أن أفلام الافتتاح لم يتم برمجتها إلا في الدورة الرابعة سنة 1995 أي الدورة التي احتفل بها المغرب كسائر دول العالم بالذكرى المئوية لميلاد السينما العالمية ، وبالمناسبة تم عرض 5 أفلام في الافتتاح.

06 : هو عدد الأفلام ذات الإنتاج المشترك التي تم برمجتها بالموزاة مع تلك الدورات الثمان .

06 : هو عدد الأفلام التي اصطلح على تسميتها بأفلام العروض الإعلامية، وقد عرضت بالموزاة مع المسابقة الرسمية .

12 : هو عدد الأفلام التي تم برمجتها للعرض الموازي خارج المسابقة اصطلح على تسميها بأفلام المراجعة الرسمية .

260 : هو مجموع الأفلام المغربية التي شاركت في المسابقات الرسمية الطويلة والقصيرة والوثائقية .

306 : هو مجموع الأفلام التي عرضت خلال 8 دورات تجمع ما بين أفلام المسابقة الطويلة والقصيرة والوثائقية والمغربية والمغاربية والأجنبية ذات الإنتاج المشترك.....

10 : أفلام هو المعدل السنوي لإنتاج أفلام مغربية منذ سنة 1982 وإلى الآن .

جدول مفصل عن عدد الأفلام المشاركة في 8 دورات :


من خلال الجدول يلاحظ مايلي :

زمنيا : إن المهرجان الوطني للفيلم لم يستطع المحافظة على متواليته الحسابية، إذ كان من المفروض أن نعيش الدورة 13 خلال سنة 2006، لقد كانت البداية بالرغم من تأخرها ووجود ركام من الأفلام المغربية أنذاك موفقة ، في حين عرفت الفترة الفاصلة بين 1984 إلى حدود سنة 1998 أي انطلاقا من الدورة 2 وإلى حدود الدورة 5 فترات ترددية اتسمت بالاستخفاف في الانعقاد وركودا مهرجانيا، وكان أعلاها تعثرا وتقهقرا الفترة الفاصلة بين الدورة 2 و 3، حيث ستعرف فارق 7 سنوات من الغياب ، فيما ستعرف الفترة الفاصلة بين الدورة 3 و4 فاصلا زمنيا قدر بأربع سنوات، لكن يسجل التاريخ أنه ابتداء من الدورة السادسة ونظرا لعدة اعتبارات - لها علاقة وطيدة بدواليب تسيير المركز السينمائي المغربي بصفته الجهة المنظمة لهذا المهرجان - ستعرف هاته التظاهرة انتظاما زمنيا حيث ستحافظ على تسلسلها الزمني المبرمج كل سنتين ، الأمر الذي سيكون له بالغ الأثر على إظهار معالم وملامح هاته التظاهرة السينمائية الوطنية بامتياز، وبالتالي سيلقي بظلاله على المنظومة السينمائية المغربية بشكل لا يطاله شك، وستظهر تجلياته من خلال الصحوة السينمائية التي ستعرف عصفا سينمائيا مع المخرجين القدامى وثلة من خيرة المخرجين الجدد الذين تلقوا تكوينا أكاديميا في الخارج أهلهم بأن تكون أفلامهم مادة في مستوى التنافس الدولي طبعا في المهرجانات القارية والدولية ..

جغرافيا : إن هاته التظاهرة لم توفق كي تغطي ربوع الوطن حتى تحمل فعلا وسام الاستحقاق الوطني وحتى تعم بالتالي ثقافة السينما ربوع وطننا الحبيب ، ست مدن فقط كان لها شرف احتضان هاته التظاهرة الفنية من خلال تسع دورات، حيث ستحتضن المدن التالية هاته التظاهرة لمرة واحدة وهي : الرباط، مكناس، مراكش، وجدة، فيما احتضنتها مدينة الدارالبيضاء مرتين، أما مدينة طنجة وباحتضانها للدورة التاسعة الحالية فقد حطمت الرقم القياسي في استضافة هاته التظاهرة بمعدل وصل 3 مرات، وبذلك تكون المدينة الوحيدة المحتضنة لأكبر المهرجانات السينمائية : مهرجان الفيلم الوطني ومهرجان الفيلم المتوسطي للفيلم القصير، ولهذا المعطى اعتباراته أيضا يختلط فيها السياسي بالاقتصادي والسياحي باللوجيستيكي للمدينة ، وأيضا لاعتبارات جغرافية وتاريخية ليس هاهنا مكانها.

الدورة الأكثر ركودا والدورة الأكثر انتعاشا : تعتبر الدورة 3 لسنة 1991 بمكناس الدورة الأكثر فقرا في عرض الأفلام المتسابقة حيث ستعرف عرض 12 فيلما طويلا و5 قصيرة، أما الدورة 8 التي أقيمت سنة 2005 بطنجة فعرفت حضورا مكثفا وقويا للأفلام المغربية المشاركة في المسابقة الرسمية حيث تم عرض 21 فيلما طويلا و 40 فيلما قصيرا، وهكذا يمكن ترتيب حصيلة ربع قرن من التواجد ابتداء من إنشاء أول دورة للأفلام الطويلة والقصيرة المشاركة في المسابقة الرسمية حسب العدد كالآتي : ( أنظر الجدول)

جدول مفصل ترتيبي حول الدورة الأكثر عرضا للأفلا

الدورة الثالثة : عودة محتشمة وتفكير في إعادة التأسيس :

القراءة الأفقية والعمودية لهذا الجدول تنتهي إلى اعتبار الدورة الثامنة الدورة الأكثر انتعاشا على مستوى عدد الأفلام الطويلة المشاركة في المسابقة الرسمية (= 21 فيلما طويلا ) في حين تعتبر الدورة الثانية الدورة الأقل أفلاما ( = 10 أفلام )، أما فيما يخص الأفلام القصيرة فإن الدورة الثامنة أيضا تعتبر الدورة الأكثر تراكما (= 40 فيلما قصيرا )، بينما تعتبر الدورة الثالثة الدورة الأكثر شحا وفقرا على مستوى عدد الأفلام القصيرة المغربية المشاركة (= 5 أفلام قصيرة ) ، الدورة الثامنة ( 61 فيلما ) تفترق عن الدورة الثالثة (17 فيلما ) بفارق (= 44 فيلما ) على مستوى الأفلام المغربية المشاركة في المسابقة الرسمية، وهذا أمر استحسنه المتتبعون للمشهد السينمائي في مدة لم تتجاوز 14 سنة ( أي بين 1991 و2005 ) .

هاته هي الحصيلة : وماذا بعد ؟

من خلال هاته المعطيات والإحصائيات نستخلص أن حاضر السينما المغربية مقارنة مع ماضيها، عرف تحسنا كميا ملموسا، لكن على مستوى النوع أو الكيف: فذلك هو السؤوال بل الإشكال الذي مازال يؤرق المشهد السينمائي المغربي، على اعتبار أن الأعمال السينمائية الأولى والتي أرخت لبداية سينما مغربية أو حتى تلك التي أنتجت في بداية السبعينات وبداية الثمانيات - بالرغم من بساطتها - تختلف في تيماتها عما نواكبه حاليا، الأمر الذي خلق عزوفا جماهيريا بسبب ابتعاد مخرجينا عن هموم وطموحات وانشغالات هذا المتفرج/ المستلك للصورة السينمائية التي يتطلب الأمر أن تكون صورته / معاناته / إحباطاته......، وحتى إن كانت صورة الآخر فعلى الأقل يجب أن تكون حاملة لكل الأبعاد الجمالية والمغازي الإنسانية والفكرية العميقة...

إن محاولة مقارنة تظاهراتنا وإنتاجاتنا مع التظاهرات والإنتاجات الأجنبية تبقى في حكم العدم، لكن هذا لا يمنعنا بأن نتفاءل لواقع تظاهراتنا السينمائية ولمستقبلها ، وإن كان الأمر يستدعي منا تعميق الاهتمام بتطوير السينما المغربية كما وكيفا خصوصا إذا علمنا أن هذه المهمة لا ينبغي ربطها فقط بالمركز السينمائي المغربي كمرفق عمومي وصي على القطاع، بل أيضا على القطاع الخاص أن يتحمل مسؤولياته من أجل تطوير هذا الفن، وعلى مبدعينا أن يكونوا في مستوى هموم هاته السينما التي يجب أن تكون سينما مواطنة ونافذة ومؤثرة، بل وعلى النقاد السينمائيين والمتتبعين والمهتمين بالشأن السينمائي والأندية السينمائية أن يكونوا في مستوى البحث والنقد البناء الهادف والمحفز من أجل إقلاع سينمائي ناجح وفاعل، لأنه في نهاية المطاف تبقى السينما مكونا اجتماعيا / ثقافيا فهي تحسن صورتنا في الخارج ، وهذا يستدعي البحث عن صيغ قانونية جديدة ذات أفق تشاركي بين كل المكونات المتداخلة والمتقاطعة مع الشأن السينمائي سواء العامة أوشبه العامة أو الخاصة، بالإضافة إلى ضرورة إحياء فكرة التناوب المهرجاني/ الفني والثقافي لهاته التظاهرة لكي يتفاعل معها كل شرائح المجتمع، بل لكي تتنافس الجهات المسؤولة حضريا وإقيلميا الوطنية على احتضانها، وبالتالي تكون ذريعة قوية لعودة المتفرج إلى سينماه ، وتراجع أصحاب القاعات السينمائية عن تغيير معالم صالاتهم حتى لا تتحول إلى محلات لبيع السلع المهربة : وخاتمة القول إنه كلما قتلنا سينمانا كلما عجلنا بقتل وموت أروحنا وأرواح أجيالنا المقلبة، لأن حب الحياة رهين بحبنا للسينما .. ، وللحديث بقيات .

الهوامش :

1. مجلة فكر ونقد : السنة الخامسة، عدد مزدوج رقم 49/50 ص 62 مايو ويونيو 2002 .

2. تم الاعتماد على تلك المعطيات بموقع الإلكتروني للمركز السينمائي المغربي وبعض كتيبات المهرجانات والتظاهرات السينمائية القارية والدولية التي يصدرها المركز المذكور .

حسن مجتهد

) باحث/ مهتم بالسينما (

أكتوبر 2007

الدارالبيضاء - المغرب




A Moroccan Cinema of Proximity

Beyond Casablanca : M.A. Tazi and the Adventure of Moroccan Cinema
By Kevin Dwyer
Indiana University Press, 2004, 433 pp.

By Pamela Nice



Anyone interested in third world cinema, Moroccan film or M.A. Tazi’s career will find anthropologists Kevin Dwyer’s new book not only engaging but highly informative. Dwyer’s extended interview with renowned Moroccan filmmaker Muhammad Abderrahman Tazi is put in the context of Morocco’s recent cultural history. Four of Tazi’s feature films are analyzed for their themes and narrative structures, illustrated with stills from the productions. The book skillfully weaves together this analysis with Tazi’s experience producing the films; and through this process, we are given a personalized history of the economic and institutional development of Moroccan national cinema.

Dwyer chose Tazi as the focus of his study because Tazi’s film, “Looking for My Wife’s Husband,” was the most popular film of the mid-1990s, a time when the Moroccan public’s interest in national films reached a turning point. Since that time, the audience for Moroccan films has increased to the extent that, in 2002, the annual theatre attendance at Moroccan films was 7.6 percent, even though Moroccan films constituted only 2 percent of total films shown.

Tazi also serves as a paradigmatic model of the Moroccan filmmaker, since his career so closely follows the development of Moroccan cinema since independence in 1956. Though he has made only five feature films over 25 years, this makes him highly prolific among his peers. Like many of his and the younger generation of Moroccan filmmakers, he trained outside of Morocco, in Europe and the U.S., developing his skills on foreign films produced in Morocco; has experimented with European co-production; and believes that Moroccan film should be one of “proximity” – using stories from Moroccan culture, with a narrative style and humor particular to that culture. In addition, Tazi’s films have won several international awards, and he has risen to a position of prominence in Morocco, including a stint as director of film production for 2M, the second Moroccan television

station.

The chapters on the films raise particularly interesting issues, especially from Dwyer’s anthropological perspective. In the film “Badis,” filmed in the actual town of Badis in Morocco, Tazi tells the story of two women oppressed by village life who rebel against their treatment, and in the end of the film are punished by the villagers with a fatal stoning. As in many Moroccan films, townspeople played the roles of extras, and Tazi made concerted attempts to involve them in the filmmaking process, which included inviting them to a private screening before the opening. Not surprisingly, when some of the townspeople viewed the film, they were upset, because they felt their community’s privacy had been violated. Dwyer discusses with Tazi why he chose to keep the real name of the town in his film, which would inevitably raise the “anthropological problem of how to ‘represent’ living human communities.”
...he [Tazi] also sees the downside of the increasing presence of American filmmaking in Morocco: not only do these productions leech away technical expertise needed on indigenous films, but they encourage locals to charge Moroccan productions the same fees for location shooting that the Americans pay.


Dwyer also concentrates on Tazi’s depiction of women’s issues in his films, his recurring theme of clandestine emigration, a growing problem in economically-challenged Morocco, his attitude toward censorship and cultural standards of decency, and Tazi’s views on the self-Orientalizing of his culture.

It becomes evident early on that Tazi’s metaphor of the Moroccan filmmaker as bumblebee seems particularly apt: “...according to the laws of aeronautics, it’s impossible for that insect to fly. But bumblebees fly just the same! That’s the way it is for our cinema...we can’t make films but, just the same, we make films!” A Moroccan film typically takes 3-4 years to make. Though the state funds films through the Aid Fund, Dwyer points out that “of the approximately 120 feature film proposals submitted to the Aid Fund between 1998 and 1999, about 50 were accepted . . . . The sums offered were between one million and three and a half million dirhams, usually amounting to less than half the film’s budget.” The director is largely responsible for acquiring the additional funds necessary, so he spends much time on this non-artistic activity. Filming often takes place on location, in communities naive to the filmmaking process, which can increase inefficiency.

There are additional challenges faced by Moroccan filmmakers within the global context: “exhibition and distribution . . . are in private hands, . . . [D]istributors prefer, on purely economic grounds, to promote cheaper imports rather than national films costing more to rent, and . . . consequently, national films are rarely profitable and funds for production must therefore come from other than commercial capital investment.” Globalization and free trade agreements have conspired to keep national cinemas of the third world, in particular, in a precarious situation, since both favor large-scale metropolitan producers.

And though Tazi clearly has benefited from working on foreign productions in Morocco, gaining technical expertise and refining his cinematographic skill, he also sees the down side of the increasing presence of American filmmaking in Morocco: not only do these productions leech away technical expertise needed on indigenous films, but they encourage locals to charge Moroccan productions the same fees for location shooting that the Americans pay.

In spite of these challenges, Dwyer has a positive perspective on the creativity and perseverance of Morocco’s filmmakers. In his final chapter, he also offers suggestions for ongoing development of Morocco’s film sector: continued co-production with television stations; a clear policy on distribution and exhibition of Moroccan films in the national theatres; the development of the producer’s role; attention to copyright issues for filmmakers; and increased funding by the Aid Fund. A desirable goal would be the production of 10 films per year in the near future.

Dwyer’s book has a very helpful notes section, offering political, social and historical context for Moroccan cinema; a detailed table of contents, that allows readers to pick their topics of interest; and a comparative chronology, tying together Tazi’s life and career with developments in Moroccan cinema and culture and with political developments in the Maghreb. This clearly written book, which so skillfully sets a Moroccan filmmaker’s career in the context of his culture and his art, could serve as a text for film and/or anthropology courses, in addition to entertaining the general reading public.


This essay appears in Al Jadid, Vol. 10, no. 49
Copyright (c) 2004 by Al Jadid





History

Morocco knew cinema since 1897 through the filming of "Le chevalier Marocain" (The Moroccan knight) by Louis Lumière. Between that time and 1944, many foreign movies were shot in Morocco, especially in the Ouarzazate area. The following are the key dates in Moroccan cinema:

* 1944: Establishment of the "Moroccan Cinematographic Center" (CCM/The governing body). Studios were open in Rabat.
* 1958: Mohammed Ousfour creates the first Moroccan movie "Le fils maudit" (The damned son).
* 1982: The first national festival of cinema. - Rabat.
* 1968: The first Mediterranean Film Festival is held in Tangier. The Mediterranean Film Festival in its new version is held in Tetouan.
(wikipedia)






For his part, Director General of the Moroccan Cinema Center (CCM), Noureddine Sail, noted that an ongoing study reflecting on the national film industry, aims to give a clear image of the sector and to suggest remedies to boost production.

The conventions revolved on different topics, namely “the national cinematographic production”, “distribution and resource management”, “foreign production in Morocco”, and “the development and promotion of the national cinema”.
MAP



CES INTRUS DE CINEMA QUI NOUS ENCHANTENT



« Le métier de cinéaste ne s’apprend ni à l’école ni à l’université pas plus que dans les livres », disait Henry Hathaway, le réalisateur californien qui est né en 1998, c’est à dire dans la décennie qui a vu naître le cinématographe. Ce cinéaste fécond qui dirigea les acteurs les plus célèbres (John Wayne, Gary Cooper, Henri Fonda, Lee Marvin , James Stewart, Kirke douglas , Robert Mitchum …) donne une définition toute particulière au 7ème art : « Le cinéma, c’est en soi qu’on le porte et on y réussit avec l’aide de la chance. C’est une force qui vient de la volonté intérieure, d’un talent qui naît de la persévérance et d’une puissance de résistance aux modes et aux goûts du jour. Lesquels n’arrivent qu’à vider les salles de projection les unes après les autres ». Ainsi, en feuilletant les biographies et autobiographies des grands cinéastes qui ont marqué l’histoire du cinéma, l’on constate notamment chez les « old-timers » ( anciens) cette conjonction spectaculaire entre le hasard, la chance et la persévérance. Un encouragement en somme pour les nouveaux arrivants. Même sans formation préalable, l’espoir reste permis. Pourvu qu’ils aient de la bonne intuition et de la félicité pour guider leurs pas et actes créatifs vers des horizons inédits.

Fritz Lang était un étudiant dans une école d’architecture de Vienne avant de se consacrer à la peinture. Fuyant le nazisme, il alla construire con œuvre cinématographique ailleurs, loin du regard policier de Goebbels et des SS hitlériens qui ne voyaient dans sa créativité que de l’art dégénéré. Il voyagea beaucoup avant de s’installer aux USA. La dégénérescence liberticide dont il était la cible se transforma par le labeur et l’abnégation, en une éblouissante régénérescence de ses idées esthétiques et des ses recherches formelles. Les réalisations se succèdent à un rythme soutenu jusqu’à la consécration finale qui avait fait de lui le Fritz Land qu’on connaît . L’expressionnisme allemand lui doit la perspicacité et l’originalité des sujets traités cinématographiquement. N’a-t-il pas crée avec Murnau , Bapts et Robert Wiene tout un mouvement expressif entré dans les annales du septième art ? Ces créateurs singuliers puisant dans la force qui vient de « la volonté intérieure » ne faisaient pas du cinéma pour passer le temps parce que justement le temps était leur principal rival. Alfred Hitchcock le maître du suspense débuta sa carrière comme un simple dessinateur d’interlignes. Plus tard , ses graphismes deviennent les signes d’une narration à couper le souffle. George Gukor était introduit au cinéma en tant que dialoguiste amateur. A la fin de sa carrière, il devient un philosophe du 7 eme art : « Au cinéma la spontanéité relève de la science »

Sergei Eisenstein, lui aussi né en 1998, fut inscrit à l’école des Travaux Publics en vue de devenir un ingénieur en Génie Civil pour satisfaire sa famille. Lors de la bolchévisation de la Russie, il s’enrôla dans l’armée rouge et mit ses dons de dessinateurs inné au service de la révolution prolétarienne. Plus tard, il fut salué par les critiques du monde entier comme un novateur de cinéma doublé d’un théoricien qui savait de quoi il parlait. Le Cuirassé Potemkine qu’il a réalisé après La Grève, film d’avant garde où le héros n’est autre que la masse, l’a hissé au rang convoité de sommité du 7ème art. Il en fut de même pour ceux que l’on pourrait appeler les cinéastes en « ov » Vertov, Koulechov, Protazonov , Vladimir Petrov, Mikhail Kalatozov et Serge Guessimov … quoique ces derniers fussent moins percutants .Certaines rétrospectives organisées par des centres culturels rattachés aux ambassades accréditées au Maroc nous ont permis de situer le talent de chacun et d’apprécier leur apport .

En France, ceux qui ont pris la relève de George Méliès, ce génie de cinéma qui créa aussi bien le première studio de cinéma du monde que l’art de la mise en scène, ont eu des itinéraires aussi variés qu’incongrus. Abel Gance était un versificateur proche des poètes symbolistes. René Clair était lui aussi tenté par une carrière littéraire. Jean Renoir apprenait le métier de céramiste. Marcel Carné voulait être photographe. Jean Vigo et Marcel Pagnol obtinrent leur baccalauréat en philosophie. Delluc était un chroniqueur artistique. Il créa l’impressionnisme de cinéma qui n’avait rien à voir avec l’impressionnisme de Renoir et Claude Monet dont on trouve des survivances chromatiques même au Maroc . Un prix porte son nom, récompensant les meilleurs films français. Le Prix Louis Delluc se voudrait un lebel de qualité. Les jurys endosseront la responsabilité si des navets s’insèrent dans les verdicts .

Revenons aux hollywoodiens qui engraissaient le box-office d’antan, Robert Siodmack fit des études à l’université avant de se lancer dans les affaires. L’échec l’a jeté dans les bras consolateurs du cinéma. En débarquant sur la planète Hollywood, il vit sa carrière prendre un envol inespéré. Du simple travail de sous-titreur de films étrangers , il devient un cinéaste attitré qui voit dans les remakes ce que d’autres ne voient pas : « Le remake est tout à la fois une école de dextérité et une leçon d’humanité ». Jacques Tournier , le plus hollywoodien des réalisateurs français, était un garçon de courses à la MGM ( Métro Golden Mayer). John Huston abandonna ses études pour devenir un boxeur professionnel . Le cinéma l’avait reconverti de bien drôle de manière ; il lui ôta les gants sanglants de boxe et lui remit un viseur.

Fred Zinnenmann voulut être violoniste mais il devient un instrument d’une caméra qui signait des partitions imagées . Elia Kasan ce cinéaste d’origine turque était un simple accessoiriste. Quand sa signature a pris la dimension du grand écran, il passa vite à la postérité en fondant avec Cheryl Crawford et Robert Lewis l’Actors Studio d’où sont sortis des acteurs devenus des célébrités d’interprétation :Marlon Brando , James Dean, Robert de Niro, Al Pacino …

William Witney était un simple coursier lui aussi . Samuel Fuller fit ses études dans la presse tout comme Richard Brooks, Robert Mulligan, Fellini, Robert Altman et Robert Aldrich. Ray Bradbury était nouvelliste. Richard Feicher a suivi des études de médecine. Orson Welles se révéla dans le dessin et la caricature. Roger Carmon voulut être un ingénieur en Génie Mécanique. Les études de la cinématique (étude scientifique des mouvements) l’ont mené tout droit à la cinémathèque .Giovanni Pastrone qui créa une de ses « pastronades » les plus apaisantes pour l’œil : le travelling, était autodidacte. Jerry Lewis était chanteur et fantaisiste de Music-Hall. A force de faire rire , il voulait que d’autres le fassent à sa place .Il trouve Eddy Murphy pour perpétuer le genre, revu et corrigé pas ses soins d’acteur devenu réalisateur. Mel Brooks était batteur dans une formation de jazz .Woody Allen , cet humoriste de talent et excessivement intellectuel a fait du journalisme lui aussi et à sa manière. Il se spécialisa dans les chroniques humoristiques. Il a de la chance de n’être pas né au Maghreb ou au Chili ; autrement , il serait mis à l’ombre ou mis dans une posture délicate. Charlie Chaplin, était un petit farceur errant .Il n’a acquis de l’expérience qu’en regardant les autres travailler. Mais dès qu’il s’est mis à faire son cinéma il devient un mythe vivant. En créant le personnage hilarant du vagabond qui ne quitte jamais ses grosses chaussures trouées , il devient le roi du rire et conquiert les cœurs de tous les habitants de la planète. Il y ‘ a d’autres « intrus » de cinéma qui se sont révélés des autodidactes plus habiles que ceux qui ont suivi une formation de réalisateur dans un institut de hautes études cinématographiques ou dans d’autres institutions académiques. Ils ont vu le jour soit dans des petits patelins en province ou dans des métropoles cosmopolites. Ils ont vécu dans des familles aristocratiques ou dans des demeures modestes, mais qui ont laissé l’intuition leur dicter ce qu’elle avait à dicter. Ils ont pour nom : Bergman, Visconti, Max Ophuls, Pasolini ,Vim Wenders, Vittorio de Sica, Luis Binuel, Akira Kirozawa, Andezej Wajda , Yash Chopra , Roman Polinski, Salah Abou Saif, Sayujit Ray, ils rejoignent le cortège des faiseurs d’images instinctifs . Leurs lanternes éclairaient nos nuits monotones. Ils voyaient le monde a travers une petite fente rectangulaire et ils le transposent sur une succession de photogrammes narratifs bien enséquencés. Les uns s’expriment, les autres adaptent. Les uns mettent en image les histoires épiques, d’autres se déploient dans la poésie lyrique , les uns aiment filmer dans des sites pittoresques , d’autres s’enferment dans des studios aux décors fastidieux, un monde enchanteur et onirique nous est offert. Il suffit de se laisser entraîner par ses effluves, ses senteurs exotiques, ses frissons, bref, c’est l’odyssée humaine, l’empire des sens, l’aventure du regard jamais assouvi. C’est aussi l’instant interrogatif et intriguant d’un être en perpétuel devenir. Ils nous ont fait rire ou pleurer. Ils nous ont instruit ou diverti et comble de sacrifice : ils ne se sentent fiers que d’une chose : signer une oeuvre réussie. Certains sont entrés dans la mythologie du cinéma par la grande porte , d’autres cherchent toujours un raccourci. Si l’on s’amuse à mettre bout à bout toutes les bobines magiques ainsi réalisées dont le sésame tiendrait à deux mots : « Moteur , Coupez » l’on aurait de quoi relier les côtes de l’Océan Atlantique à celle du Pacifique par une longue ceinture de cellophane chargée de tatouages multicolores , de visages qui nous sont familiers , de décors ahurissants et de message toujours vivaces .Ces bobines portent la trace indélébile du génie humain .De Hollywood à Cinecitta et de Hollywood à Bollywood, les passations de consignes technico-artistiques se sont faites en douceur, sans heurt ; des fois dans l’émulation, mais jamais dans la rancœur et l’adversité . Ce triptyque restera à jamais comme le laboratoire idéal où l’imagination et la quête existentielle arpentent le même cheminement transcendantal .C’est grâce à ce tri-pôle de créativité que le rêve humain a pris forme. Aux générations futures de créer d’autres plus scintillants .


RAZAk




Copied with permission for educational use only from www.lib.utexas.edu

MOROCCAN
CINEMA

Though independence was achieved in 1956, it was not until twelve years later that the first feature films directed by Moroccan film makers were made. The first two Moroccan feature films were both produced by the Centre Cinématographique Marocain (CCM), set up under the Protectorate in 1944, and directed by its employees who had previously made documentaries: Conquer to Live / Vaincre pour vivre / Inticar al-hayat (1968), co-directed by Mohamed B A Tazi (b. 1936) and Ahmed Mesnaoui (b.1926), and When the Dates Ripen / Quand murissent les dattes / Hinama yandhuju al-tamr (1968), by Abdelaziz Ramdani (b. 1937) and Larbi Bennani (b. 1930). These initial features were followed in 1969 by Spring Sunshine / Soleil de printemps / Chams al-rabi' made by another CCM employee Latif Lahlou (b. 1939), who had studied at the French film school, IDHEC, in Paris.

*
The limited state interest and involvement in film making led to a paucity of films in the 1970s, though during this period two film makers, Souheil Benbarka (b. 1942) and Abdallah Mesbahi (b. 1936), managed to establish themselves with three and four feature films respectively. In some respects they occupy the two opposing poles of Moroccan cinema. Mesbahi followed the pathway opened up by Mohamed B A Tazi and Mesnaoui in their first Moroccan feature, Conquer to Live, and adopted the model of the Egyptian musical melodrama in his first feature-length film, Silence, No Entry / Silence, sens interdit / Sukut al-ittliah al-mamnu (1973). Subsequently in the 1970s Mesbahi made other commercial efforts, Tomorrow the Land Will Not Change / Demain la terre ne changera pas / Ghadanian tatabaddala al-ardh (1975) and Where are You Hiding the Sun / Où cachez-vous le soleil (1979), as well as a co-production with Libya, Green Fire / Feu vert / Al-dwaw' al akhdar (1976). He also worked for a time in the Egyptian studios. Similarly, the purely commercial route followed by Ramdani and Bennani in When the Dates Ripen, was followed by the veteran amateur film maker Mohamed Osfour (b. 1927) in his sole feature-length film, The Devil's Treasure / Le trésor infernal / Al-kinz al-jahannamy (1970).

Ben Barka, in contrast, represents a more intellectual strand which runs through the whole history of Moroccan film making. Trained in film making at the Centro sperimentale di cinematografia in Rome and in sociology at the University of Rome, Ben Barka worked for five years in Italy as assistant to, among others, Pier Paolo Pasolini. His first feature, A Thousand and One Hands / Mille et une mains / Alf yad wa yad (1972), made with some European funding and widely acclaimed on the festival circuit, was an attack on the impact of tourism. He followed it with two further ambitious features in which a strong European influence is very apparent, The Oil War will Not Happen / La guerre du pétrole n'aura pas lieu / Harb al-bitrui ian taqa' (1974), a political tract in the contemporary manner of Elio Petri or Francesco Rosi, and an adaptation of a play by Garcia Lorca, Blood Wedding / Noces de sang / Urs al-dam (1977).

A highly intellectual approach and a self-conscious play with narrative form are also apparent in the work of three Moroccan film school graduates from IDHEC in Paris whose careers also began in the 1970s: Hamid Benani (b. 1940), whose debut film was the highly impressive Wechma / Traces / Washma (1970), Moumen Smihi (b. 1945), whose first film was El chergui / El chergui ou le silence violent / Charqiaw al-çoumt al-'anif (1975), and Mustapha Derkaoui (b. 1941) whose first feature was About Some Meaningless Events / De quelques événements sans signification / Anba'dh al-ahdâth biduni ma'nâ (1974). Derkaoui followed this (unreleased) debut work with the collective feature Cinders of the Vineyard / Les cendres du clos / Ramâd al-zariba (1979), made with a group of young film makers, most of whom eventually directed feature films of their own: his brother, the director of photography Mohamed Abdelkrim Derkaoui, Mohamed Reggab, Nour Eddine Gounajjar, Abdellatif Lagtaâ and Saâd Chraïbi.

Equally distinctive personal paths were also chosen by the Belgian film school graduate Ahmed al-Maanouni (b. 1944) with The Days, The Days / O les jours / Al-ayyam al-ayyam (1978); by Jillali Ferhati (b. 1948), who studied literature and sociology in France and began his career with A Hole in the Wall / Une brèche dans le mur / Charkhun fi-l hâ'it (1978); by Ahmed Bouanani (b. 1938), who followed a series of noted short films with The Mirage / Le mirage / Al-sarab (1979), a black vision of the ensnarements of city life set in the 1940s; and by the dramatist-turned-film maker Nabyl Lahlou (b. 1945), who began a series of theatrical adaptations with Al-kanfoudi (1978).

There is no sense of continuity in terms of personnel, since none of the five directors involved in the three 1960s films worked again on a feature in the 1970s. Some key films - Ferhati's A Hole in the Wall, Ben Barka's Blood Wedding, Bouanani's The Mirage, Nabyl Lahlou's Al-Kanfoudi, and the collectively made Cinders of the Vineyard - received CCM support. But the crucial experimental first features of Benani, Benbarka, Derkaoui and Smihi were given no state funding, and in all only fifteen feature films were made in the whole decade.


The increase in production during the 1980s, after the introduction by the government of the 'fonds de soutien' funding scheme, had a sharply differing impact on experienced Moroccan film makers. Abdallah Mesbahi and Souheil Benbarka, who had been the two most prolific Moroccan film makers of the 1970s, directed just one feature each in 1980s, Mesbahi making Land of Challenge / La terre du défi / Ardhu-l tahaddy (1989) and Ben Barka producing Amok (1982), an ambitious anti-apartheid drama made with funding from Senegal and Guinea as well as Morocco.

Other established directors had more production opportunities. Nabyl Lahlou directed four features in the 1980s: The Governor General of Chakerbakerbane / Le gouverneur-général de Chakerbakerbane / Al-hakim al-'am (1980), Brahim Who? / Brahim qui? / Brahim yach? (1984), The Soul That Brays / L'âme qui brait / Nahiq al-ruh (1984) and Komany (1989). Mohamed B A Tazi (co-director of the first Moroccan feature) made three features: Amina (1980), Medecine Woman / Madame la guérisseuse / Lalla chafia (1982) and Abbas or Jouha is not Dead / Abbas ou Jouha n'est pas mort (1986). But for others the maximum possible was just two features in the decade. Mustapha Derkaoui directed The Beautiful Days of Sheherazade / Les beaux jours de Chahrazade / Ayyâm chahrazad al-hilwâ (1982) and Provisional Title / Titre provisoire / 'Unwânun mu'aqqat (1984). Moumen Smihi had to wait six years after his first feature before he could make Forty-Four or The Tales of the Night / Quarante-quatre, ou les récits de la nuit (1981) and then a further six before completing Caftan of Love / Caftan d'amour / Qaftân al-hubb (1987).

Other film makers who had previously shown promise could complete only one further feature. Sixteen years after his debut with Spring Sunshine, Latif Lahlou made his second feature, The Compromise / La compromission / Al-musâwama (1986). Ahmed al-Maanouni quickly followed his widely seen first feature The Days, The Days with Trances / Transes / Al-hal (1981), but was then reduced to silence. Jillali Ferhati made Reed Dolls / Poupées de roseau / Araîs min qasab, a study of female oppression which sets the tone for his mature style, at the beginning of the decade, in 1981, but had to wait a further ten years before he worked again.

Over half the thirty-eight films produced in the 1980s were the works of newcomers and many of these did not go on to make a second film. Film directing debuts came at a rate of two or three a year and in general we find solitary debut films of quite variable quality with strikingly differing themes and subjects. Abdou Achouba (b. 1950) made Tarunja in 1980 and Hamid Bensaïd (b. 1948) directed The Bird of Paradise / L'oiseau du paradis in 1981. Mustapha Reggab (b. 1942) directed, as his only solo feature after his participation in the collectively made Cinders of the Vineyard, the widely praised The Barber of the Poor Quarter / Le coiffeur du quartier des pauvres / Hallaq darb al-fouqara (1982). He died in 1990. Also in 1982, Hamid Benchrif (b. 1948) directed his sole feature, Steps in the Mist / Des pas dans le brouillard / Khutawât fî dabâb and Hassan Moufti (b. 1935) made Tears of Regret / Larmes de regret.. In 1983 Driss Mrini (b. 1950) made Bamou. In the following year, 1984, Mustapha Khayat (b. 1944) directed Dead End / L'impasse / Al-wata; the Moscow film school graduate, Mohamed Aboulwakar (b. 1946) made a visually resplendent study of rural life, Hadda, the dramatist Tayeb Saddiki (b. 1937) adapted one of his own plays to produce Zeft, a quite unclassifiable fantasy about a peasant whose life is threatened by both past and future; and the Lodz-trained director of photography Mohamed Abdelkrim Derkaoui (b. 1945) and Driss Kettani (b. 1947) co-directed The Travelling Showman's Day / Le jour du forain / Yawm al-id (1984). In 1985 Najib Sefraoui (b. 1948) directed Sun / Soleil / Chams, an allegorical tale of a young intellectual's return to confront his feudally minded father and Said Souda (b. 1957), a martial arts specialist, made the action drama Shadow of the Guardian / L'ombre du gardien / Dhil al-hâris.

There were also two isolated features made in the 1980s by women directors: The Embers / La braise / Al-jamr (1982) made by Farida Bourquia (b. 1948), who had studied drama in Moscow, and the striking Gateway to Heaven / Une porte sur le ciel / Bâb al-sama'maftûh (1988) directed by the IDHEC graduate Farida Benlyazid (b. 1948). Benlyazid, the wife of Jillali Ferhati, had previously scripted her husband's films, A Hole in the Wall (1978) and Reed Dolls (1981) and later she co-scripted two of Mohamed Abderrahman Tazi's features, before resuming her own directing career at the end of the 1990s..

Three of those newcomers who made just a single feature in the 1980s returned in the 1990s, though in all cases only after a considerable gap. Hakim Noury (b. 1952) had to wait ten years after The Postman / Le facteur / Sâi al-barîd (1980) before he was able to direct again. Ahmed Yachfine (b. 1948), who had studied film in Los Angeles, made Nightmare / Cauchemar / Al-kabus (1984), a troubling nightmare vision of the Moroccan past from which the protagonist cannot free himself, but then had to wait eleven years. Mohamed Abbazi (b. 1938), who directed From the Other Side of the River / De l'autre côté du fleuve in 1982, did not get a second chance for fifteen years.

Few of the new film makers of the 1980s were able to make two features in the decade. Ahmed Kacem Akdi (b. 1942), however, followed The Drama of the 40,000 / Le drame des 40,000 (1982) with What the Winds Have Carried Away / Ce que les vents ont emportés (1984). Abdallah Zeroualli (b. 1939) began a first feature, The Whirlwind / Le tourbillon (1980), which was left uncompleted until 1995, when it emerged as I'm the Artist / Moi l'artiste. Zeroualli's second 1980s film, Pals for the Day / Les copains du jour / Rifâq al-nahâr (1984) was completed but failed to be released. By far the most important of the newcomers to make two features in the 1980s is Mohamed Abderrahman Tazi (b. 1942), who followed The Big Trip / Le grand voyage / Abir al-sabil (1981) with Badis (1988). Both films received foreign festival screenings and Tazi continued his career successfully into the 1990s.


The early 1990s saw the flow of productions continue at almost four films a year, but with far fewer new directors making their debuts and established directors often experiencing long gaps in output. A real sense of continuity is hard to perceive. Of those who made features early in the 1990s, Nabyl Lahlou followed his four 1980s features with The Night of the Crime / La nuit du crime / Laylat qatl (1991) but was then reduced to silence. Another established director, Moumen Smihi, completed just two features,The Lady from Cairo / La dame du Caire / Sayidat al-qâhira (1991) and Moroccan Chronicles / Chroniques marocaines / Waqa'i maghribia (1999) in the decade. Mohamed Abderrahmen Tazi was similarly able to follow his highly successful comedy In Search of My Wife's Husband / A la recherche du mari de ma femme / Abkhath ghari jawh imraaythi (1993) with its sequel, Lalla Hobby (1997).

Many other established film makers succesfully continued their careers in the new decade, but again only after a long break between films. After an eight year gap, Mustapha Derkaoui emerged as one of the most prolific of Moroccan film makers, directing in quick succession First Fiction / Fiction première / Riwâya 'ûlâ (1992), (Ga)me with the Past / Je(u) au passé (1994), The Seven Gates of the Night / Les sept portes de la nuit (1994) and a sixty-minute piece, The Great Allegory / La grande allegoryie (1995). His brother, the cinematographer and director, Mustapha Abdelkrim Derkaoui, who co-directed The Travelling Showman's Day in 1984, had to wait fourteen years for his solo directing debut, Cairo Street / Rue le Caire in 1998. One of Morocco's few female directors, Farida Benlyazid, also had to wait a dozen years to complete a second feature, Women's wiles / La ruse des femmes / Keid Ensa in 1999. After a ten year gap, Jillali Ferhati made first The Beach of Lost Children / La plage des enfants perdus / Shâtiu al-atfâl al-mafoûdîn (1991) and then Make-Believe Horses / Chevaux de fortune / Kuius al-has (1995). After a similar gap and in a similar realist vein, Hakim Noury made with The Hammer and the Anvil / Le marteau et l'enclume / Al-mitroqa wa alk-sindân (1990). He subsequently became the most prolific Moroccan film maker of the decade with Stolen Childhood / L'enfance volée (1994), The Dream Thief / Le voleur de rêves (1995), A Simple News Item / Un simple fait-divers (1997) and A Woman's Fate / Destin de femme (1998).

Souheil Ben Barka, also after a gap of over ten years, made the historical drama Drums of Fire / Les tambours du feu / Tubal al-nar (1991, later re-edited as Horseman of Glory / Les Cavaliers de la gloire, 1993). This was followed in 1996 by anotther ambitious superproduction, Shadow of the Pharaoh / L'ombre du pharaon, Mohamed Abbazi had waited fifteen years before he made his second film, The Treasures of the Atlas / Les trésors de l'Atlas / Kounous latlas (1997). No less that twenty-five years separate Hamid Benani's debut film, Traces, from his second feature, an adaptation of Tahar Ben Jelloun's novel, A Prayer for the Absent / La prière de l'absent (1995), and Larbi Bennani, co-director of the second Moroccan film in 1968, returned to film making with The Unknown Resistance Fighter / Le résistant inconnu (1995) twenty-seven years later. Equally remarkable was the film directing debut of the experienced producer Mohamed Lotfi (b. 1939) with Rhesus - Another Person's Blood / Rhésus - Le sang de l'autre (1997), at the age of fifty-eight.

Another characteristic feature of the early 1990s was the debut as directors of a number of members of the collective which had produced Cinders of the Vineyard in 1979. Saad Chraïbi (b. 1952) made Chronicle of a Normal Life / Chronique d'une vie normale / Waqâi'a min hatât âdia (1991) and Women... and Women / Femmes... et femmes (1998), Nour Eddine Gounajjar (b. 1946) directed a video, Blue Memory / La mémoire bleue / Al-dakira al-zarka (1991) and a 16mm feature The Waiting Room / La salle d'attente / Qâ at al-intidhar (1991). Abdelkader Lagtaâ (b. 1948), who had trained in Lodz, attracted considerable attention with his first feature, Love Affair in Casablanca / Un amour à Casablanca / Hubb fî al-dâr al-bayda (1990), which was followed by The Closed Door / La porte close / Bâb al-nasdûd (1994) and The Casablancans / Les Casablancais (1998).

Among the debut films by other newcomers of the 1990s was Other People's Celebrations / La fête des autres / Ayad al-akhain (1990), directed by the Paris-trained Hassan Benjelloun (b. 1950), who went on to make Yarit (1993) and Yesterday's Friends / Les amis d'hier (1997). The 16mm experimental feature Ymer or The Flowering Thistles / Ymer ou les chardons florifères (1991) proved to be the only film made by Tijani Chrigui (b. 1949), a painter who had earlier co-scripted Aboulwakar's Hadda (1984). In 1991 Naguib Ktiri Idrissa returned from teaching in the USA to show his 16mm production, Aziz and Itto: A Moroccan Wedding / Azziz et Itto: Un mariage marocain / Aziza wa Ittu. The centenary of cinema was marked by the production of Five Films for a Hundred Years / Cinq films pour cent ans with episodes by Farida Benlyazid, Jillali Ferhati, Hakim Noury, Aldelkader Lagtâa and newcomer Omar Chraïbi.

Finally, in 1997, a truly new generation emerged with Mektoub, the successful first feature of Nabil Ayouch (b. 1969), who had previously made three fictional shorts. This was followed by debuts by other younger directors: Aouchtam (1998) made by producer Mohamed Ismaîl (b. 1951), Goodbye Travelling Showman / Adieu forain (1998), the debut film of Daoud Aouled Dayed (b. 1953), who had made several short documentaries, and Mabrouk. (1999) by Driss Chouikha (b. 1953), who had previously worked in television.

*

Morocco made a strong start to the new millenium, with six features in 2000 alone, three by new directors. This meant that for the first time its number of directors who had completed a feature film (49) exceeded that of Algeria (46), though the number of feature films overall was still slightly smaller (102 to 107). Among the established directors, Said Souda returned after fifteen years with From Heaven to Hell / Du paradis à l'enfer (2000), Jillali Ferhati made Tresses (2000) and Hakim Noury confirmed his status as the Maghreb's most proflific director with She is Diabetic and Hypertensive and She Refuses to Die / Elle est diabétique et hypertendue et elle refuse de crever (2000). Among the new directors, Abdelmajid Rchich (b. 1942) is a veteran with many years work in documentary and short films: he made his debut in 1968. His first feature, The Story of a Rose / L'histoire d'une rose (2000) was co-scripted by Farida Benlyazid. The other two newcomers came through the current Moroccan system whereby those who successfully complete two or three fictional shorts can receive funding for a first feature - the system which saw the debuts in the late 1990s of Nabil Ayouch and Daoud Aouled Syad. Ahmed Boulane (b. 1956) completed Ali, Raabia and the Others / Ali, Raabia et les autres (2000), while Jamal Belmajdoub (
b. 1956) made Yacout (2000).







طنجة ... متعة السينما مرة أخرى

طنجة : الدكتور الحبيب ناصري

Monday, October 22, 2007

في الصورة وزيرة الثفافة ثريا جبران لدى افتتاح المهرجان الوطني للفيلم

قبل البدء:

يندرج المهرجان الوطني للفيلم في دورته التاسعة.. هذه المرة في سياقات وطنية ودولية خاصة... إذ ارتات الجهة المنظمة والمشرفة على هذا المهرجان وهي المركز السينمائي المغربي أن تحط الرحال مرة اخرى بطنجة، في أفق جعل السينما والفن عموما في خدمة ترشيح المغرب لاحتضان المعرض الدولي بمدينة طنجة، وهذا ما تضمنه ملصق الدروة حيث الكرة الأرضية فوق الموقع الجغرافي لطنجة وفي عمق الشعار المغربي لاحتضان المعرض الدولي لطنجة توجد رمزية المهرجان السينمائي التاسع .. وهو دعم نفهم منه ان الفن في شخص السينما هو الآخر يلعب وظيفته السياسية والوطنية والدولية، كما نسجل أيضا افتتاح هذا المهرجان في سياقات سياسية مغربية ويتعلق الأمر بحضور وزيرين جديدين منتميين للحكومة الجديدة وهما وزيرة الثقافة ووزير الاتصال بحكما ترابطهما إداريا بهذا المهرجان كما نؤكد أن الافتتاح اكتسى طابعا إفريقيا من خلال الاحتفال والاحتفاء بصاحب تحفة " مولادي " لصاحبها عصمان سمبان الذي انتقل إلى جوار ربه، ناهيك عن كون هذا المهرجان يأتي على مستوى المشهد السينمائي المغريب في سياقات فنية خاصة، إذ استطاع هذا المشهد أن يجلب إليه العديد من الفئات الشابة، بإلاضافة إلى تعميق علاقة الرواد به ... كل هذا ساهم في جعل هاته المحطة السينمائية الوطنية محطة للتعرف على إبداعات حكي الصورة .. خصوصا وان الحديث عن كيفية الانتقال من المستوى الكمي ، الذي كان وما يزال مطلوبا لأسباب تجريبية إلى المستوى الكيفي الذي بدأ يشكل معيارا أساسيا في الانتقاء والنقاش...

قراءة في بعض أفلام الدورة

على مستوى الفيلم القصير :

1 – الحب الإلكتروني : وهو من إخراج نبيل الرامي، وفكرة الفيلم نابعة من توظيف سلطة الحاسوب كأداة أصبحت تشغل من طرف فئة معينة ... أداة للحوار والبحث عن النصف الآخر، هكذا سيصبح الأنترنت أداة للبوح ... بكل حرية في مقابل الإحساس بالخجل من البوح للطرف الثاني وبشكل مباشر... وليسقط في نهاية المطاف في كون الطرف الثاني الذي كان يستشير معه هو الطرف المقصود

2 – شفت + حذف : لمخرجته جيهان البحار وتنهض فكرة الفيلم على تفكيك وحكي الفيلم عن نفسه في مرحلته الماقبلية .. مرحلة مخاض الفكرة وكيف يعيش المخرج أو المخرجة .. عدة طروحات وأسئلة .. إنها الأفكار الأولى والتي تطرح في سياق البحث عن عدة طرق وزويا لتنقل هاته التجربة إلى ممارسة فنية وإخراجية ممتعة ... وهو ما جعلنا نستمتع في نفس اللحظات الزمنية بتقديمات وصيغ متعددة لنفس الشخوص .

3- وتستمر الحياة لمخرجته ليلى تريكي وهو شريط قصير أبان فيه محمد خيي عن قدرته الفنية في تقمص شخصية الهامش الإنساني .. توظيف ثنائية الأبيض والأسود وموقعة هذا المهمش في دائرة حمراء وجعله في زاوية منسية ومهمشة من طرف المارة . هذه هي بعض المكونات الحدثية لهذه المخرجة في فيلمها الذي نعتبره صرخة في زمننا الموحش والذي جعل المكون الإنساني في زاوية منسية .

4 – آخر الشهر : لمخرجه محمد مفتكر والذي وظف فيه البعد السيكولوجي للشخصية، نوع من التعبير الفليمي جعل الشخصية تكشف عن بوحها بل قول وفعل والتعبير عن بعض المكونات الباطنية لهاته الشخصية وجعلها تقدم وفق رؤية توظيف الثور الحيوان كآداة مساعدة في فهم عنف النفس ... بل عنف الشبق .

5 – آخر صرخة : لمخرجه حميد باسكيطن شخصيا أعتبر من الأفلام التي وظفت الصورة كأداة للحكي وجعلت النظرات والرؤى هي الكلمة ... إن فضح الهامش الجغرافي في بعده الاجتماعي وما ينهض عليه من ممارسات سلوكية استغلالية جنسية ... اخترق فيه عجز الأسرة وربها .. حيث استغلال الجزار لهذا الظرف من أجل تحقيق رغباته وهو فضح تم عبر ثقب الباب من طرف بعض الجارات، ليتم فيما بعد من طرف الابن الذي رفض هذا الفعل على الرغم من صغر سنه ليحاول وبشكل جدي إعادة الأمور إلى نصابها عن طريق عمله في السوق ... كل ذلك من أجل تعويض مهمة الأب العاجز جسديا .. لكن فكرة الخيانة تبقى أقوى منه ليصرخ في وجه هذا العنف، بل ليحاول الانتحار، لكن الصرخة كانت الأقوى للنخرط في سؤال نهاية الفيلم المفتوح والمذيلة بهاته الصرخة القوية والعنيفة والدالة .

6 – عيون القلب : لمخرجه محمد عهد بنسودة ، حينما الأعمى لصديقه المريض ويخلق له متعة الحكي، ويجعله يستمر في تلذذ الحياة على الرغم من مرضه، هذا الأعمى المقتدر، في مجال الحكي ، خلخل بدورنا انتظاراتنا كمتفرجين لنكتشف فيما بعد أنه الحكي بعيون القلب .

7 – بوطو : لمخرجته إيمان ضوايو ، إنه البحث عن أفكار هامشية لمواجهة الهامش الاجتماعي .. البوطو ( العمود الكهربائي ) ، نقطة التقاء الباحثين عن شغل .. ليكون هذا العمود أداة لجمع أفكار دالة وهادفة إلى إيجاد أداة عمل ... .

على مستوى الأفلام الطويلة :

1 – أركانة : لمخرجه حسن غنجة الأتي من القناة التلفزية الثانية، فيلم يحكي عن الشجرة التاريخية والغذائية والرمزية الدالة، أركانة شجرة فضحت غطرسة حمو ومن معه مقابل رشيد ومن معه ، الفئة الأولى فئه غير مبالية وغير مدركة لقيمة شجرة أركانة ، بينما الفئة الثانية الراشدة برشيدها فئة مدركة لقيمة أركانة الرمزية الدالة، ويمكن القول إن فضاءات تلوين القرية وطقوس الحياة بها وألبستها وغناءها هي الشخصيات الفاعلة الحقيقية الدالة في فيلم أركانة ، ولعل مرد ذلك إلى تشبع المخرج بثقافة الصور الوثائقية الموضفة هنا بطريقة تجعلك تستمتع بخصوصية صورة المغربي بهذا الفيلم، ولعل هذا البعد الوثائقي هو الذي غيب في بعض اللحظات تعميق الفعل الدرامي للفيلم .

2 – سميرة في الضيعة : لمخرجه قيدوم السينمائي المغربي لطيف لحلو اختارتيمة العجز الجنسي الرجولي ( العنة ) مقابل الرغبة الجنسية القوية لسميرة التي زوجت بطريقة إكراهية ... العجز الجنسي هنا مادة فيليمة وظفها المخرج بطريقة فنية ممتعة على مستوى توظيف الصورة بطريقة رمزية دالة بعيدة كل البعد عن الأشكال الإباحية التي يراهن عليها البعض... ففي بعض الأحيان استطعنا أن ندرك أن محمد خيي بقوته الرجولية ( وفي الفيلم إدريس ) في تدبير ضيعته وطريقة لباسه وقيادته للسيارة كان يخفي في العمق هذا العجز الجنسي وهو ما جعل سمير الشابة الجميلة المشبعة بالغربة الجنسية وهي الرغبة التي حققتها بطريقة غير مشروعة من طرف فاروق ابن أخت ادريس... لتبقى سميرة نقطة صغيرة في هذا الضيعة الكبيرة معلنة أنها ضائعة في هذا الفضاء بعدما تم ترحيل فاروق من الضيعة .. الفيلم هنا عبر بين الفينة والأخرى بطريقى رمزية دالة ( طريقة استعمال الألوان، طريقة دبح الأرنب والديك، طريقة تشغيل الجسد والنظرات ...) ، الفيلم أجاد فيه محمد خيي ، والذي عبر بجسده وعيونه بقوة فنية هائلة خصوصا حينما كان العجز الميزة المميزة للقطة الأب العاجز مع انه العاجز .

3 – لعبة الحب : من إخراج إدريس اشويكة ، وهو ناطق بالفرنسية، رحلة حديث عن الحب، وليس ممارسة الحب، وإن كان هذا الحديث هو في دلالة ما هو حب في حد ذاته، أحداث الفيلم أحداث حوارية ثنائية ، رحلة بين الماضي والحاضر، رحلة أطرت في فضاء عام هو فضاء مفتوح تميز بكسوته بالثلج الأبيض البارد، وهي البرودة القوية التي كسرت بالحديث عن الحب ، قوة الكلمة حاضرة داخل الفضاء المغلق / السيارة .... إن هذا النوع من التعبير الفيلمي من الممكن أن يساهم في إغناء تجربة السينما المغربية خصوصا حينما يتم إخراج النسخة باللغة العربية .

4 – عبدو عند الموحدين : لمخرجه سعيد الناصري ، تقوم فكرة الفيلم على العودة إلى التاريخ، وبالضبط مرحلة الموحدين، والبحث عن نوع من مقاربة هذه الحقبة بطريقة مغربية فكاهية شعبية بسيطة ( استعمال الدارجة المغربية مقابل اللغة العربية في العصر الموحدي ) فكرة العودة فكرة شغلت في العديد من الأفلام الأجنبية وحتى العربية في عدة فنون كالمسرح والرواية ... لكن فكرة العودة إلى الفترة الموحدية بطريقة كوميدية لا تخلو من بعض الإيجايبات وهي التي تم تشويهها خصوصا حينما قدمت بعض مكونات هذه المرحلة التاريخية، من موقع قطع الرؤوس ...

5 – ملائكة الشيطان : لمخرجه أحمد بولان الذي أثار نقاشا حادا وصاخبا، حاول صاحبه أن يدافع عن أفكاره وهو الدفاع الذي لا ينبغي أن يعني الحط من أفكار الآخر ... ملائكة الشيطان فيلم مبني ومستمد من حدث " عبدة الشيطان " وهو الذي أثار نقاشات إعلامية وقانونية حادة، إنه الحدث الذي استمد منه المخرج فكرة فيلمه حتى وإن أثار في بداية الفيلم أنه فيلم مستمد من الخيال . لقد حاول الفيلم الاشتغال على مكوني التطرف ( = إما رؤية إسلاموية متطرفة أو رؤية فنية موسيقية تخديرية جنسوية ) هنا كان المخرج قد وظف الموسيقى كأداة لتبرير واقع هذا الشباب مقابل ( تقديم ) الإسلام في شخص المحامي المتطرف وحجاب القاضية وتفجيرات أحداث البيضاء ... إذا كان لهذا المخرج الحق في التعبير عن أفكاره والتموقف كيفما شاء .. فإن الحق في الرد مضمون من خلال قول إن الصورة الموظفة هنا، تخدم بعض التوجهات الهادفة إلى ترويج صورة نمطية غير علمية وغير ثقافية بل وحتى غير دينية حقيقية عن صور الإسلام كديانة إنسانية وسطية منفتحة على الآخر غير ساكنة في نقط التطرف .

هذه بعض الانطباعات الأولية عن بعض الأفلام المشاركة في الدورة التاسعة للفيلم الوطني بطنجة، وسنعمل لاحقا على بسط بعض المقاربات التفكيكية لبعض الأفلام المشاركة في أفق خلق نقاش فني وجمالي وثقافي ... كل ذلك من أجل الانخراط في سؤال النقد الجمالي الذي عليه أن يكون المعيار الأساسي في م



افتتح مساء الخميس 18 أكتوبر 2007، على الساعة السابعة والنصف، بقاعة سينما الروكسي المهرجان الوطني التاسع للفيلم بطنجة الذي يعرض 53 فيلما وينظمه المركز السينمائي المغربي حتى 27 من أكتوبر الجاري.

وألقى كلمة الافتتاح السيد دحمان الدرهم: عمدة مدينة طنجة
كما حضر الحفل كل من:
السيد خالد الناصري : وزير الاتصال الناطق الرسمي باسم الحكومة
السيدة ثريا جبران: وزيرة الثقافة
وعدد من الشخصيات والممثلين ورجال الإعلام والصحافة

بعدها تم عرض فيلم "مــولادي" لراحل أوصمــان سيمبيــــن تكريما له.

ويرأس لجنة التحكيم لمسابقة الفيلم الطويل محمد المليحي وتضم في عضويتها المخرج البريطاني كاريط جونس، والناقد الفرنسي غي بروكور، ثم المخرج والمنتج التونسي حسن دلدول، والمغربية أمينة بن الشيخ الصحفية والناشطة في المعهد الملكي للثقافة الامازيغية، وسعاد اشهبار الكاتبة المتخصصة في علم المتاحف، والناقدة السينمائية والإذاعية صباح بنداود.

أما لجنة التحكيم لمسابقة الفيلم القصير فيرأسها الكاتب السينمائي كمال كمال وتضم في عضويتها الكوميدية المغربية حنان الفاضلي، والصحفي أحمد بوغابة، والمنتجة الفرنسية ماري كيتمان، والسنغالي كلارن ديلغادو.

كما ينظم المهرجان عروضا للسينما المتجولة في السجن المدني بطنجة والجمعية الخيرية الإسلامية وعدد من الساحات العمومية بالمدينة.
ويشمل البرنامج أيضا على لقاءات تتمحور حول مناقشة أفلام المسابقة وموائد مستديرة ومعارض وكذا أنشطة موازية.